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SAINT-CHAFFREY PROFITE DU COUVRE-FEU POUR TESTER LA COUPURE DE L'ECLAIRAGE PUBLIC

Pourquoi éclairer une ville la nuit, alors que personne, sauf exception, n'est autorisé à se déplacer ?
Et si le couvre-feu était une bonne occasion d’expérimenter l’extinction partielle de l’éclairage communal ?
C’est le test grandeur nature que mène la municipalité de Saint-Chaffrey à partir du 19 février 2021.



Eclairage public : ce qui change
>Jusqu’à présent
Du 1er mai au 31 août : extinction de l’éclairage public à partir de minuit.
Du 1er septembre au 30 novembre : extinction de minuit à 5 heures du matin.
Du 1er décembre au 30 avril de l’année suivante : éclairage sans interruption toute la nuit.


>A partir du vendredi 19 février
et jusqu’au 30 avril
L’éclairage public sera éteint de 23 h à 5h30 dans toute la commune à l’exception des axes principaux : RD 1091, Route du Pont-Levis et Rue des Potasses. Par endroits, les abords immédiats de ces trois axes resteront allumés du fait de leur connexion au réseau principal (voir plan dans le communiqué en pdf ci-dessous).



Pourquoi éteindre l’éclairage communal ?

Les « bonnes » raisons d’appuyer sur l’interrupteur ne manquent pas :

> bon pour les finances
L’éclairage public représente en moyenne 40% de la facture d'électricité d'une collectivité.
A Saint-Chaffrey, la note s’élève à 33 000 € / an. Grâce à cette mesure d’extinction, les dépenses d’électricité devraient s’alléger de 15% en 2021. Une manière de lutter contre les gaspillages énergétiques et de dégager des économies d’autant plus recherchées que la fermeture de la station grève les finances communales.

> bon pour la planète
Pour le maire Corinne Chanfray, « les collectivités doivent se montrer exemplaires en matière de respect de l’environnement et de sobriété énergétique. La mesure s'inscrit dans une démarche plus globale pour franchir un nouveau palier dans la transition écologique ».  On le sait, l’éclairage public perturbe la biodiversité et la faune nocturne : insectes attirés puis étourdis par la lumière, oiseaux migrateurs désorientés…

> bon pour l’exemple
Eteindre la lumière permet de marquer physiquement le couvre-feu, de rappeler le respect des consignes. D’ailleurs, étymologiquement, le mot couvre-feu signifie éteindre les sources lumineuses :  les bougies, les feux puis les lumières pendant la guerre pour ne pas être visible de l’ennemi.

> bon sens
En raison de l’interdiction de sortir après 18h et de la moindre fréquentation touristique, de nombreux citoyens et élus ont pointé l’«aberration» que représente l’éclairage de quartiers déserts.


Et la sécurité ?

Quand on parle d'éclairage public, on oppose souvent l’enjeu sécuritaire aux bénéfices économiques et environnementaux. Mais il ne faut pas confondre insécurité et sentiment d’insécurité. Contrairement aux idées reçues, la majorité des cambriolages se déroulent en journée et l’insécurité routière tend à diminuer lorsque l’éclairage est absent. Naturellement, l’extinction de l’éclairage n’est pas forcément applicable aux grandes villes où les problématiques sécuritaires sont complètement différentes.


Le saviez-vous ?

Sur les 35 000 communes françaises, 12 000 éteignent depuis plusieurs années déjà l'interrupteur pendant la nuit.

 

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